La nuit, tout les clones sont noirs!... ou gris... (PV - Zelda)

Quelle journée pourrie, mais quelle journée pourrie ! C'était la phrase qui passait en boucle dans la tête d'un jeune homme qui rentrait chez lui après une journée de boulot bien remplie, enfin bien remplie, c'est vite dit. Exaspéré et démoralisé Morgan soupirait en regardait défiler le paysage par la vitre du bus qui le ramenait dans sa rue, les clients avaient été particulièrement chiant et collant aujourd'hui, sans parler du patron qui adorait passer ses nerfs sur l'apprenti, sachant pertinemment que ce-dernier devait fermer sa gueule s'il voulait terminer son apprentissage dans cette boite. Et en informatique des boites il n'y en a pas cent-cinquante, autrement dit, même syndiqué et protéger par des délégués charger d'empêcher les employeur d'abuser des apprentis, le garçon devait se là jouer profil bas.

Morgan ne pouvait s'empêcher de repenser à toute ces conneries ; « Est-ce que mon pc est bourré de virus ? », « Est-ce que vous pourrez récupérer mes données ? », « Vous êtes sur qu'à votre âge vous savez réparer une machine aussi complexe ? ». Ô combien il aurait voulu leur répondre le fond de ses pensées « Il en est plein à craquer ! En même temps vous auriez laissez ce foutu antivirus au lieu de le retirer parce que le son vous emmerdait ça serait pas arriver boulet ! ». « Ouai t'en fais pas connard, on pourrait sauvegarder tes films pornos. », « Bien sur que non tocard, c'est pour ça qu'on t'as amené à moi, pour que je la bousille, que tu gueules, que le patron me vire et que je t'égorge, mange tes entrailles et me fasse un slip avec ta peau afin de me venger! ». Non seulement il ne pouvait pas le faire car il tenait un peu à sa place, mais en plus il n'oserait jamais répondre de cette manière à quelqu'un, beaucoup trop timide qu'il était le con ! Enfin bref, c'était derrière lui et surtout loin d'être le pire dans la journée, le pire c'était ce * bip * de * bip *, * bip* de sa * bip * de patron qui lui pourrissait littéralement la vie.

Il s'était pointé dans l'atelier de réparation furax, le visage aussi rouge que sa chemise hyper moche, qui était agrémentée d'une cravate verte, un papier dans la main droite et le poing gauche brandit au ciel et la gueule grand ouverte pour beugler/postillonner/baver sur son apprenti. Un client avait téléphoner pour exprimer son mécontentement contre l'entreprise car son ordinateur avait un soucis alors qu'il venait à peine de l'acheter, la machine ne s'allumait pas, sois-disant. Carrément en mode rage comme dans les jeux vidéo, vous savez quand la barre de combo est pleine et qu'on appuie sur une combinaison de touche, le héros entre en god mode et défonce tout à l'écran, bah là c'était pareil, sauf que la pauvre victime c'était Morgan. La machine fut rapportée par le client une demi heure après pour vérification, au frais du magasin, et là grande surprise fut... que le bouton ON/OFF à l'arrière de la machine, sur l'alimentation n'avait PAS été enfoncé sur ON, donc la machine ne se serait jamais allumée. Excuses gênées du clients, ronds de jambes du patron mais aucun des deux, à aucun moment n'a penser à s'excuser auprès de l'apprenti qui avait déguster moralement comme pas permis à cause de la connerie d'un pauvre abruti de paysan des basse-terre !

* Fils de blaireau ! Abruti congénital et consanguin ! Débile profond qui suce des thermomètre ! *

Bien sur c'était dans sa tête qu'il hurlait ça. L'arrêt brutal du bus sortit Morgan de sa rêverie, il descendit du véhicule et marcha, mains dans les poches, vers son petit studio. Une fois chez lui, le jeune homme vérifia l'heure, juste le temps de manger, checker ses mails et autres courrier électronique sur divers site, vérifier que le scan de son manga favoris n'était pas sortit, prendre une douche et après... se rendre à Dreamland. Cela ferait sa troisième nuit dans ce monde loufoque, mais ça le rendait déjà tout content d'y aller et d'échapper à la pression du monde réel, enfin reél, pourquoi réel ? Dreamland semblait tout à fait réel aux yeux de Morgan, d'ailleurs il se demanda si d'autres personnes de son entourages étaient aussi des voyageurs.

Le moment du dodo et du réveil dans Dreamland était arrivé, sauf que le garçon n'avait pas penser à une chose. Où avait-il atterri !?! On aurait dit une ville en papier et les habitants étaient aussi bizarre que leur lieu de vie, c'était seulement sa troisième venue et il s'était déjà paumé, les deux première fois on l'avait dirigé, mais ici, personne ne semblait avoir le temps ou vouloir l'aider. En fait c'est surtout qu'il était trop timide pour demander quoi que ce soit, les fois précédents on était venu vers lui directement sans qu'il ne fasse quoi que ce soit pour être diriger. Maudissant sa timidité, Morgan essaye de se déplacer sans aide, mais chaque coin de rue, chaque quartier semblait se ressembler, il pétait carrément les plombs. Saisissant ce qui lui servait de courage, il s'approcha d'un autochtone, mordilla sa lèvre inférieure une bonne minute et réussi à articuler faiblement :

« Ex-excusez-moi, pourriez vous m'indiquez...heu non, me précisez... merde...toujours pas ça... me dire où je me trouve ? »

Le jeune homme poussa un énorme soupir intérieur, soulager d'avoir pu réussi à poser sa question sans paraître énormément ridicule, enfin plus ridicule que cela. Le personnage reluqua le voyageur des pieds à la tête, jaugeant son long manteau noir, ses cheveux noir, son pantalon noir, ses mitaines noires, ses chaussures noires et ses yeux violets, d'une manière intriguée. Finalement il répondit de manière brève : « Ici c'est Relouland...touriste. », puis il partit sans se retourner. Fier de lui, Morgan déchanta rapidement en se rendant compte que savoir où il était ne l'avançait pas beaucoup, il ne savait absolument PAS quoi faire ici et dans Dreamland tout entier. Le garçon allait se laisser sombrer dans le désespoir quand il repérât une silhouette humaine, enfin ça y ressemblait, après est-ce que ça pouvait être réellement un humain et pas un habitant du pays des rêves anthropomorphique...là était la question. Reprenant les lambeau de sa fierté et de son courage, le jeune homme tout de noir vêtu se dirigea vers l'individu, et réussi à lui demander après avoir avaler sa salive seulement douze fois :

« Salut, tu es d'ici ? Ou tu est une... heu comment on dit-déjà ? Ha ouai, une voyageuse ? »

Il essayait de sourire, mais ça ressemblait plus à une grimace forcée que l'on fait lors des photos de classes ou pour les carte d'identités. Avec un peu de bol, la personne face à lui ne le prendrait que pour un pauvre clochard ou un drogué en manque et non pas un terroriste ou encore un sadique.

La nuit, tous les clones sont noirs... ou gris...
avec Nocturne.

Tu avais beau te le demander encore et encore, tu n'arrivais toujours pas à trouver la raison pour laquelle tu étais ici. Tu avais dû passer plus d'une année ici, en réalité, si l'on additionnait tous les jours, mais tu n'avais toujours pas trouvé la réponse à cette question. Obligation ? Envie ? Besoin ? La première était certainement la bonne réponse, couplée à un ennui qui dépasse la compréhension humaine. L'école, tu la détestais vraiment. Tu étais assise derrière ton bureau, même si affalée serait le terme correct. Le professeur racontait des choses barbantes que tu ne faisais même pas l'effort d'écouter ou de comprendre, l'envie de dormir semblait bien trop grande. Que faire, de toute façon ? Remplir ton cerveau de toutes les absurdités qu'il n'avait cesse de déballer ? Sûrement pas, tu n'allais pas te laisser avoir, tu étais bien trop autonome - enfin presque ... non pas du tout en fait - pour te permettre de dépendre de conneries dans ce genre.

La sonnerie t'extirpa du sommeil dans lequel tu avais fini par sombrer lorsque la fin du cours arriva : elle était excessivement forte ici et tu ne manquais pas de sursauter à chaque fois. N'auraient-ils pas pu mettre l'interrupteur ailleurs ? Déjà que tu étais quelqu'un de sensible, c'était un coup à te faire attraper une crise cardiaque, et à ce sujet, le sursaut que tu avais effectué était si ridicule que tu priais le ciel que personne ne l'ait vu. Être au fond de la classe avait ses avantages, restait à espérer que le prof ne t'ait pas vue dormir non plus. Heureusement, tes notes étaient correctes même si tes activités scolaires se résumaient à la sieste, il fallait juste espérer que tu ne te fasses pas prendre pour qu'on n'ait rien à redire sur ton comportement. Tu n'avais pas l'intention de te prendre dans la tête du début à la fin de ta vie, alors à quoi bon faire des efforts inutiles ? Tu rangeais tes maigres affaires dans ton sac à moitié foutu et sorti de la salle sans un mot.

Paris était une belle ville et tu aimais toujours la regarder après être sortie des cours. C'était bien mieux que traverser la cour bourrée de ces types hypocrites et détestables, non, tu étais bien mieux chez toi ou dans la rue, là où toutes les personnes sont des inconnues. Tu préférais cette ville quand tu étais encore jeune, là où il y avait bien moins de gens mais les choses changent. Cette fois encore, tu préférais éviter les gens et aller dans ton coin. Même si Dreamland t'avait débarrassée de ta peur, tu préférais toujours la solitude à la compagnie des personnes et tu empruntais toujours les chemins un peu sombres et déserts. On t'avait toujours déconseillé de t'y aventurer, peut-être par peur qu'il t'arrive des mauvaises choses mais tu t'en fichais éperdument, peut-être parce qu'il ne t'était jamais rien arrivé ou que tu n'y croyais pas. Tu arrivais donc rapidement chez toi où il n'y avait en cette heure personne et te dirigeais vers le frigo pour encore manger des mélanges horribles. Après quelques minutes passées à assembler du jambon avec du pain, du bureau, du nutella, du jambon, de la mayonnaise et une saucisse, tu goûtais à cet horrible sandwich et pris un air satisfait. Parfaitement réussi.

C'était maintenant l'heure d'aller geeker. Tu te jetais derrière ton ordinateur et entamais l'heure du Geekage comme tu aimais l'appeler. Peu importe ce que tu faisais dans cet univers, tu le faisais toujours très bien. Tu étais une experte dans ce domaine, tu adorais tout ce qui touchait à l'informatique. C'était comme un monde parallèle où tout était bon pour toi, l'inverse total du vrai monde que tu considérais comme mauvais. Au final, tu n'avais rien fait de ta soirée et pas ouvert ton sac, et la nuit tombée, tu décidais de partir à Dreamland. Ton troisième monde. Tu te couchais beaucoup plus tôt depuis que tu l'avais découvert et ce serait bon pour ta santé si ces nuits agitées ne rendaient pas ta tête encore plus confuse et ton esprit plus plein qu'à l'accoutumée : il t'était impossible de réfléchir tellement c'était le bordel dans ta tête. Dreamland était-il vraiment bon pour toi, voire pour les personnes en général ? Tu voulais croire que c'était le cas, tu n'avais pas envie de t'en séparer même si tu n'étais pas plus énergique là-bas. Finalement, tu t'enroulais dans tes couettes et fermais les yeux.

Ce monde était toujours aussi beau et ce depuis que tu y étais arrivée. Tu n'avais pas beaucoup aimé le palais que tu avais vu le premier jour, mais cette ville, tu l'adorais. Relouland : ce seul mot arrivait à te faire rire, intérieurement bien sûr, et cet univers conçu de papier était toujours amusant à voir. Au final, tu te baladais dans les rues en foutant des coups de pied aux poubelles de papier qui volaient en feuilles et marchais sur les pavés bien lentement et fort pour voir les feuilles qui le composaient s'en détacher à cause des plis. Tu ne prenais pas spécialement de plaisir à détruire les choses, mais c'était toujours amusant à voir, ce paysage en plein mouvement. À chaque fois que tu revenais, tout était de nouveau bon, de la magie à l'oeuvre peut-être, en tout cas, tu aimais cet endroit.

Enfin, alors que tu étais au summum de ta joie ce qui était déjà très impressionnant, quelqu'un se dirigea vers toi : un garçon à n'en pas douter. Il te fallut environ deux secondes pour comprendre que tu n'avais pas peur, mais tu avais déjà commencé à te plier des feuilles sur le sol pour te construire un fort de défense ce qui était totalement inutile. Vraiment, tu ne réfléchissais pas, un fort de papier n'aurait pas tenu deux minutes face à ce type. C'était d'ailleurs un bien grand mot : ce gars était un géant. Tu le fixais longuement, savourant avec un certain amusement ton manque de peur. Il te dépassait d'une bonne tête et avais l'air plus intimidé que toi, étrange paradoxe. De ton côté, tu écoutais ses paroles qui semblaient étranges et le mot voyageur fut comme une enclume qui s'abattit sur ton dos : il t'avait rappelé ton réveil.

« Je suis de Paris... malheureusement, fatalement, hélas indiscutablement... je suis une voyageuse... watashi wa Zelda desu ! »

Le début de ta phrase tenait bien de ton habituelle dépression quotidienne, sur un ton ennuyé, mais tu aimais ton pseudo et tu aimais le japonais : te présenter de cette façon t'amusait. Ton timbre de voix avait semblé présenter un peu de joie, un peu. D'autant plus que tu avais manqué de lui mettre un coup de tête en t'approchant pour lui hurler ça à la figure, mais heureusement, tu avais repris tes distances.

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La poisse, le malheur, la malchance, le mauvais œil, n'importe quoi qui attire les mauvaises choses s'était abattu sur Morgan (oui Morgan, car rappelons-le, il n'a pour le moment toujours pas eu besoin de s'inventer un pseudonyme, donc je l'appellerais par son prénom jusqu'à ce qu'il change, et comme je suis le narrateur c'est moi qui décide, namého.), Dreamland devait être un lieu de détente après les dur aléas de la vie, c'est surtout qu'il en avait besoin le grand dadet là. Un boulot comme le sien n'était pas de tout repos, et pouvoir décompresser quand il rentrait c'était tout ce qu'il voulait, sauf que ses horaires ne permettait pas un repos suffisant, mais voilà que le jeune homme avait découvert l'existence de Dreamland ! Monde où il se rendait lorsqu'il s'endormait, comment s'y rendre ? Vaincre sa plus grande phobie était apparemment le seul moyen, à la connaissance de Morgan, de s'y rendre, et c'est ce qu'il avait fait ! Ayant vaincu sa peur du noir, les portes du royaume des rêves s'étaient ouverte à lui, mais voilà, que faire dans ce lieu, et surtout, comment le faire !

C'était sa troisième nuit et il était déjà paumé dans une ville appelée Relouland, faite de papier et de gens pas très agréables, constat effectué en se basant sur sa rencontre avec un seul habitant de la dite-ville, bref tout pour être dans les meilleurs disposition pour la suite des événements, et quelle suite mes amis ! Morgan voulant savoir ce qu'il pouvait faire ici, car ces abruti avec un point interrogation sur la tête, sois disant là pour aider, n'était capable que d'insulter et expliquer qu'un voyageur c'est un rêveur qui a vaincu sa phobie, que si le voyageur mourait dans Dreamland, car oui ce n'était pas sans danger avec les monstres et les voyageurs de mauvaises compagnies, la pauvre victime redevenait un rêveur à jamais. Mais pour le reste, c'est tire ton plan et bon vent. Comme si ce n'était pas déjà assez problématique, Morgan avait mit tout ses espoirs sur la seconde personne abordée à Relouland, une voyageuse, apparemment c'était une fille oui, mais aussi bizarre que les habitants. Premièrement dès qu'elle aperçu le jeune homme, elle tenta de construire un fort avec les papier qui composait la ville...Paye ta poisse ! Une folle, qui en plus d'avoir l'air de se payer ta gueule, était une voyageuse Parisienne, qui donc semblait ne pas pouvoir t'aider et se présentait en japonais, oui il peut reconnaître du japonais, il lit des mangas et regarde des animes en vostfr comme tout le monde.

Premier constat, elle semblait folle, non seulement elle se présente comme ça en japonais, alors qu'elle est française, mais elle dit s’appeler Zelda, cette princesse inutile, blonde et qui semble en plus de tout frigide, bah ouai quoi, le héros de chaque aventure risque mille fois sa vie pour quoi ? Un simple merci ? Même pas un bisou ! Mais après petite réflexion, la fille d'un acteur célèbre s'appelle réellement Zelda, alors pourquoi pas elle ? Lorsqu'elle énuméra plusieurs synonyme fataliste du mot « malheureusement », Morgan s'affaissait en avant un peu plus à chaque mot, avant de se redresser et reculer d'un pas, mettant son bras droit devant lui comme protection lorsqu'elle finit par sa présentation japonaise. Maintenant que faire ? Se présenter à son tour ? S'enfuir en courant ? La pulvériser à coup de blaster et de bazooka ? Bon la dernière option n'étant pas réalisable à cause de la pénurie de blaster et de bazooka dans les poches du protagoniste et la seconde foutrait en l'air tout les efforts surhumain de Morgan pour vaincre sa timidité, ne restait plus que la première, à savoir, se présenter à son tour et la supplier humblement comme une larve de l'aider, puisqu'elle semblait savoir un petit peu plus de chose sur Dreamland que le jeune homme, en même temps en savoir plus que lui c'était pas dur!!!

Ouvrant la bouche pour annoncer son nom, sa ville et tout le bazar officiel et courtois, il se ravisa vite, et si Zelda n'était qu'un pseudo ? Peut-être qu'ici on ne donnait pas son vrai prénom, et que comme dans les jeux vidéo il fallait donner un pseudonyme afin de voyager librement sans craindre de représailles des rageux qu'on éclate pour la dixième fois d'affilée, sauf qu'ici c'est tout sauf un jeu, mais l'idée du pseudo restait plausible, le mieux était de demander.

« Heu... enchanté. Pourquoi tu te présente en jap... heu Zelda c'est réellement ton prénom ? »

Oui la question avait failli lui échapper, ainsi que plusieurs autres phrases qui aurait pu sortir * T'as déjà vu le soleil avec ta face de zombie ? *, * Est ce que tu sais que parler une autre langue pour se donner un air cool c'est naze ? * et plein d'autres variantes., mais après quelques autres secondes intenses de réflexions, Morgan se rendit compte que sa question était encore toujours nulle et décida de mieux la formuler afin qu'une tarée ne puisse pas répondre à coté, à moins qu'elle ne lui écrase la tête à coup de pied après lui avoir péter les yeux avec une bombe anti-agression... oui aussi.

«Argh...(oui il a réellement dit 'argh') j'connais rien dans Dreamland, il faut un pseudonyme pour voyager ? Et puis déjà qu'est ce qu'on peut faire ici, j'en suis à ma troisième nuit et on peut pas dire que le manuel d'explication fournit avec l'entrée est très utile. »

Il faisait références aux péons affublés d'un point interrogation rencontrés lors de sa deuxième nuit, qui avait été en plus écourtée à cause de son chat qui avait juger bon de faire tomber le balai sur le bord du plateau en inox qui dépassait de la table et faisant valdinguer couteau et cuillère ayant étés utilisés pour manger une tartine ou deux. Bref un vacarme d'enfer réveillant le pauvre garçon et l'empêchant de se rendormir, malheureusement oui, il ne peut plus se recoucher une fois réveiller dans la nuit, c'est nul. Espérons que si son interlocutrice daignait répondre à ses question, rien ne le réveillerait en plein millieu.

La nuit, tous les clones sont noirs... ou gris...
avec Nocturne.

Cela fait environ deux semaines que tu traînes dans ce monde et tu as l'impression de n'avoir jamais croisé un mec aussi bizarre. Bon, c'est vrai que de ton côté, tu ne vas pas plus haut que lui dans la barre d'intelligence, mais il est quand même unique, non ? Tu en a croisé, des gens bizarres, pourtant. Tu as croisé un gars avec un point d'interrogation sur la tête qui ressemble à un PNJ, ce mec bien vêtu qui t'avait fait voir plein de gens, et si c'était possible, tu aurais collé ton pied dans sa figure - geste qui faisait toujours parti de tes plans. Tu avais vu aussi ce mec en train de marcher sur les mains sur des kilomètres, un autre en train de courir après son chapeau - lequel courrait de son plein gré, soit dit en passant - et un autre vêtu d'une tenue verte qui était poursuivi par une tonne de poulet enragé. Non, sauf pour le dernier, tout était vrai... et ce gars battait les records. Pour être gentil avec toi, il fallait beaucoup encaisser, mais pour être gêné avec toi, il fallait beaucoup avoir encaissé ou être coincé.

Ce type n'avait pas l'air de répondre à aucune des deux options, ce qui t'arracha un soupir de mécontentement. Tu aurais bien voulu jouer aux détectives et faire des super théories pour trouver le fondement de sa pensée, pourquoi n'étais-tu pas plus intelligente que ça ?

Cruelle vie, que tu détestais. On ne te donnait même pas le temps d'essayer de l'apprécier, genre, en faisant tenir au moins deux secondes ton super château de feuilles. Ou, je sais pas moi, en te donnant un physique un peu plus attrayant, même si ce n'était pas ta priorité. Une accumulation de petits détails tellement chiants que tu n'avais pas la possibilité de profiter de cette vie, c'est pour ça que tu en créais d'autres. Faire genre que tu es japonaise ? Fait. Te donner l'air zombie ? Bon, c'était pas un choix... en tout cas, les faits étaient là. Le zombie japonais, ça sonnait bien, mais tu préférais tout de même Zelda. Prénom gracieux, classe, que ça t'allait mal, si l'on exemptait le côté inutile. Ce n'est pas comme si ce dernier détail sautait aux yeux, toujours est-il que le type d'en face avait l'air plutôt blasé par tes actions. Foutu mec bizarre, s'il avait vu son look, il aurait pensé autre chose. Il n'y avait rien de plus banal dans le monde où nous étions, tu espérais simplement pour lui qu'il ne se revêtisse pas comme ça dans le vrai monde.

Tu voyais déjà la une du parisien que tu lisais quand tu t'ennuyais mortellement - et donc, toujours au premier cours de la journée : "l'homme vêtu de noir et son épée en plastique". Que cette vision serait amusante, tu espérais simplement que son arme soit vraiment en plastique, même si hélas, tu te doutais que ce n'était pas le cas. Tu préférais ne pas imaginer l'instant où ce gars serait contraint de la sortir de là où elle est. Tu iras courir chez la maison la plus proche mais te doutais qu'elle ne résisterais pas longtemps étant donné qu'elle était en papier. Sûrement qu'il n'était pas débutant dans son domaine... ah, pourquoi avais-tu répondu ?! Heureusement, il prit la parole avant et commença par lui demander pourquoi elle se présentait en jap... c'est quoi ça ? Ah oui, en japonais, c'est pas ta faute, il te faut toujours du temps. Il avait finalement préféré ne pas demander et, toujours dans cette idée de présentation, voulait vérifier l'authenticité de mon prénom. C'était un débutant alors, d'habitude, tu les repérais de suite.

« Personne ne se présente avec son vrai nom, tu devrais le savoir, Ectoplasma. »

Oui. Tu as réellement appelé ce gars Ectoplasma. Tu trouves que le surnom Emoplasma aurait sonné mieux, mais le premier était quand même plus cool, un pokémon. C'était un genre de compliment, enfin peut-être, alors il avait intérêt à bien le prendre. Tu appelais rarement les gens par des surnoms comme ça, en fait, jamais : ce gars n'avait pas de pseudo alors c'était le seul qui avait eu cette poisse. Tant pis pour lui, tu n'allais certainement pas revenir là-dessus. Tu étais du genre bornée, et même quand tu as tort, tu n'allais pas l'avouer. Seulement, il venait d'avouer qu'il était nouveau et tu te voyais mal revenir sur tes mots et t'excuser, parce qu'il était nouveau ici. Oui, c'est ce que tu aurais dû faire, mais tu ne le ferais jamais. Tout ce dont tu avais envie, c'était partir dans le Royaume obscur pour y faire une bonne sieste, au moins, pas de risques d'être dérangé pendant une sieste, sauf pour être tuée, mais auquel cas, ce serait une sieste éternelle ce qui ne change pas grand chose. C'est alors que tu pris la peine de réfléchir à ses paroles.

« Y'A UN MANUEL D'EXPLICATION ? »

Non, franchement, on a rarement fait plus bête. Incapable de distinguer le premier du second degré, like a baby. Tant d'innocence et de gentillesse en un si petit corps *essuie une larme* non c'est pas vrai, tu es tellement perverse qu'on pourrait pas te foutre une banane devant les yeux sans que tu te tapes un fou-rire. C'est tellement beau la maturité. Heureusement, son visage te fait comprendre que c'était de l'ironie et tu toussotes en te reprenant, feintant une blague. Oui, parfaitement, une blague. C'est mieux d'avoir l'air humoristique que profondément débile. Tu passes d'un pied sur l'autre en le regardant et te décide à te corriger.

« Y'a rien à savoir, si ce n'est comment te servir de ton pouvoir. Personne ne connaît ce monde totalement, c'est une chasse au trésor entre tous les voyageurs, ou un truc du genre, peut-être ? Moi je trouve ça juste marrant. »

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Plus il restait en compagnie de cette étrange jeune fille, plus Morgan la trouvait bizarre, où plutôt normale, allant avec la tendance actuelle des jeunes, blanc à cause du manque de soleil, le truc jaune, rond et chaud qui nous donne une belle teinte de peau, mais que les geeks ou autres jeunes gens ne voient pas souvent, trop occupé à jouer à tel jeu ou faire un autre truc mais à l'intérieur ! Dans la chambre, ou le salon ou autre endroit à l'abri de l'extérieur et ses nombreux périls. A vrai dire s'il ne travaillait pas, le jeune homme de noir vêtu serait aussi pâle qu'elle, mais sortir pour aller bosser il devait. Et oui comme Yoda j'ai écrit, et un fuck je vous fais.

Il était prêt à abandonner, s'imaginant toute sorte de vanne que la fille lui balancerais, se foutant de sa gueule de toute les manières imaginables. Le voyageur novice s'imaginait déjà essayer de faire comme dans le monde réel à dreamland, se trouver un train de vie sans danger et bien tracer pour ne pas être paumé comme maintenant, autant dire que c'était la dépression assurée. Mais, Ô miracle, elle répondit à la question ! Personne ne se présentait sous son vrai prénom, c'était un petit pas pour l'homme et un grand pas pour l'intelligence de Morgan, bientôt le niveau suivant ! Mais... c'était un rêve ou elle venait de t’appeler Ectoplasma ? Cet espèce de pokémon bouffi et de couleur aubergine, représentant vaguement un fantôme ? Bon c'est une bestiole sacrément utile et balèze, mais physiquement il ressemblait à un Sonic tombé dans une soupe d'aubergine tout en ayant vider le chaudron.

Surpris, il se regarda vite fait des pieds à la tête pour voir ce qu'il pouvait bien avoir en commun avec ce truc. A première vue rien, mais après réflexion, la couleur sûrement, sinon rien vraiment,
ses yeux n'étaient pas rouge, le jeune homme n'était pas gros et loin d'être gros ou tassé sur lui même, il n'avait même pas de cheveux coiffé en pics de hérisson ! Pourquoi Ectoplasma ??? Enfin ça serait la question pour après, car l'étrange interlocutrice avait enchaîné avec une belle expression de surprise vite rattrapée par un toussotement presque pas suspect suite à son super « Y'A UN MANUEL D'EXPLICATION ? », s'il avait imaginé une seule seconde que sa petite blague aurait fait mouche à ce point, le garçon se serait tout de suite cousu la bouche. Toujours en train de regarder la jeune fille, le sourcil droit arqué, se demandant si elle avait vraiment cru à cette histoire de manuel ou si elle avait réellement blagué. Elle se dandinait d'un pied sur l'autre avant de te dire, le peut qu'elle savait semble-t-il.

Comment ça rien à faire ? C'est pas possible que tout les voyageurs de ce monde soient livrés à eux-même, faisant ce que bon leur semble du moment que les pouvoirs qu'ils possèdent sont à la hauteur. Parlant de pouvoir, Morgan tilta sur ce mot et regarda sa main droite, puis soupira tout en se grattant la tête. En faisant ce geste sa main entra en contact avec la garde de son épée, le truc dont il oubliait la présence dans son dos à chaque fois, mais qu'il devait avoir sur lui absolument. Savoir que la lame était toujours là lui redonna un petit peu confiance en lui, suffisamment pour pouvoir répondre.

« Ok...ça à l'air terrible quoi... sinon, moi c'est... Nocturne. »

Le premier nom cool qui lui vint à l’esprit, il repensait au personnage de League Of Legend, cet espèce de spectre à la Freddy Kruegger qui était lui aussi tout noir et semblait fait exclusivement d'ombre, sauf pour ses lames. Déjà au moins il s'était trouver un pseudo, Nocture était un peu plus sur de lui et semblait fier, en plus c'était mille fois plus classe qu'Ectoplasma. Puis une autre question lui tarauda l'esprit.

« Les voyageurs ont tous des pouvoirs si je capte bien le truc ? Mais ça doit être le bordel si ça à rapport avec les phobies des gens non ? »

Ça il s'en souvenait ! La provenance des pouvoirs était la phobie que les rêveurs devaient vaincre pour devenir des voyageurs, et lui, sa peur était le noir, maintenant c'était presque son alliée, dommage que Noc' considère son pouvoir comme beaucoup trop dangereux pour l'exploiter au maximum, enfin ça c'est dans l'optique ou il s’entraînerait, à part la deuxième nuit ou il a pu faire deux trois exercice avant l'arrivée du péon qui lui expliquait le truc à savoir dans ce monde, avant que son chat ne le réveille. Il se demandait maintenant quel était le pouvoir de la demoiselle face à lui.

« C'est quoi ton pouvoir ? Moi c'est... »

Plutôt que de lui dire et après expliquer, il se dit qu'une petite démonstration serait mieux, enfin ça c'est quand Nocturne rentre en mode sur de lui, il ne mesure plus les conséquence et y va franco, avec toute les chance de se ramasser à l'arrivée. Se penchant donc pour prendre une partie de l'ombre du bâtiment juste à coté d'eux, il malaxa vite fait le tout et créa un poulet en caoutchouc noir ! Rien d’impressionnant, vraiment, mais l'objet faisait pouic, ça c'était sur. Même s'il arrivait à le cacher, faire juste ce truc l'avait fatigué comme s'il avait couru dans les escalier pour monter au premier étage d'un hôtel.

« ...manipuler l'obscurité. »

La nuit, tous les clones sont noirs... ou gris...
avec Nocturne.

Qu'est-ce que tu trouves ce type bizarre. Qu'est-ce que tu aimerais pouvoir changer tout ce qu'il est pour lui recréer une personnalité que tu aimerais davantage, genre, un type qui t'écouterait, qui t'obéirait au doigt et à l'oeil. Peut-être pas, mais, qu'est-ce que tu aimerais éviter de réfléchir et entamer une nouvelle discussion où ta réponse pourrait se boucler en un unique mot. Oh, si seulement, mais bon, rêver, tu avais arrêté de le faire. Peut-être depuis le jour où tu étais tombée de ton lit à cause d'un cauchemar et cogné la tête sur le coin de ta table de nuit en te laissant un beau bleu pendant plusieurs semaines. Bah, non, sûrement aucun rapport. Techniquement parlant, tu étais en train de rêver, mais ça n'avait aucune importance, parce que la narration a toujours raison alors fuck.

Il fallait te forcer à écouter. Oui, ce n'était pas tous les jours que ça arrivait, te voir te forcer à faire quelque chose, mais tu y tenais, à ta tranquillité. Tu comptais bien montrer un minimum de bonne foi pour te débarrasser de lui, mais c'était au dessus de tes forces. Vraiment, une conversation te fatigue, alors mieux vaut ne pas te traîner au milieu d'un débat : s'il y a bien une chose pour laquelle tu n'étais pas faite, sans compter le sport évidemment, c'était la politique. À la limite, actrice comique pourrait te convenir, on avait juste à te filmer dans un discours présidentiel improvisé.

Cette seule vision te faisait vomir. Et visiblement, c'était aussi risible qu'une vidéo de la chasse aux bébés phoques puisque Ectoplasma commenta avec une pointe d'ironie... bon, clairement, il était totalement sarcastique. Disons qu'il avait l'air totalement blasée d'être tombée sur toi en guise de première rencontre ici. Quoique, peut-être avait-il déjà rencontré du monde ? Vu sa dégaine et l'aise qu'il avait montré en t'abordant, tu t'en doutais, il n'était sûrement pas plus sociable que toi. Quoique lui, il avait l'amabilité de prêter un minimum d'attention aux gens, assez pour en venir à les aborder.

L'avantage dans l'affaire, c'est que ton surnom pourri l'avait incité à s'en trouver un lui-même. D'un côté, si ça ne t'aurait pas gêné qu'on t'appelle Ectoplasma puisque tu étais aussi transparente et immature que n'importe quel Pokémon de type Spectre - que tu n'étais pas sans adorer -, ça devait sûrement lui poser problème, ou lui faire se taper la honte, c'que vous voulez. Toujours est-il qu'il avait désormais un nom avec quoi tu pourrais l'appeler, le mauvais côté étant qu'il était absolument pourri à ton goût. Nocturne, c'était cool, cela dit, mais tu préférais Ectoplasma : obstinée, tu allais l'appeler comme ça jusqu'au bout. Jusqu'à sa mort peut-être ? Le pauvre, puisse-t-il ne pas te croiser dans la vie réelle, aussi...

« Compris Ectoplasma. »

Remarque courte, prononcée à la va-vite, ou plutôt marmonnée de façon inaudible, sûrement que lui n'avait rien compris et c'était certainement mieux ainsi. Enfin bon, visiblement, il était là pour avoir des informations sur le monde et il n'allait pas te lâcher d'aussitôt. Tu te voyais mal coach et tu avais raison, tu aurais été aussi efficace qu'une larve dans une course d'orientation pour dromadaire, cataloguée inutile au bout de dix secondes et certainement écrasée. Fort heureusement, ses questions n'était pas si difficiles et tu pouvais espérer, même si tu n'avais pas révisé, d'y répondre correctement sans l'envoyer se faire arracher les yeux par le premier monstre venu.

« T'as tout compris. »

Flemme d'en dire plus. Tu avais juste envie d'aller dormir. Tu dormais déjà, mais ta flemmardise sans limite te donnait envie de dormir dans un rêve. Partant de ce postule-là, la mise-en-abysse te garantissait une vie tellement passionnante. Autant vivre pour se suicider directement après. Ectoplasma fit heureusement remonter l'ambiance grâce à une superbe démonstration de son pouvoir qui n'était pas sans rappeler le côté obscur de la Force. Oui, visuellement parlant, rien à voir, mais ça t'es égal. Tu fixes longuement ce personnage étrange qui semble fatigué après avoir créé un poulet de pâques et tu finis par sursauter et reculer rapidement quand la chose s'anime. Instinctivement, tu te dédoubles en une sorte de poupée gonflable étrange qui se contente de quelques secondes pour s'écraser à terre. Magnifique.

« Clonage... en théorie. »

Spoiler:

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